Haut Potentiel Intellectuel - HPI
L’enfant à Haut Potentiel intellectuel ,
savoir l’identifier pour mieux l’accompagner
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Les enfants à Haut Potentiel méritent qu’on s’intéresse à eux, à elles . Ils représentent 2,3 % de la population et il y a autant de garçons que de filles mais on ne repère que 30% des filles.
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On définit l’enfant HP comme un enfant qui a un QI supérieur à 130, mais le QI ne résume pas le Haut Potentiel car on sait que ce sont des enfants particulièrement anxieux et qui ont une grande sensibilité. De plus, il arrive que le QI ne soit pas calculable quand les indices sont trop hétérogènes.
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Ils sont, pour la plupart, en décalage interne tout d’abord . Par exemple ils sont souvent plus à l’aise au niveau verbal qu’au niveau graphique ou de la coordination. Il existe aussi un décalage externe, comme le décalage avec leurs pairs, de plus et bien souvent, ils n’ont pas les mêmes centres d’intérêts.
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Dès tout petit, l’enfant HP présente certaines particularités , comme par exemple, le contact visuel dès les premiers jours et ensuite le langage. Il n’est pas rare que les enfants HP fassent des phrases vers leurs 18 mois et qu’ils aient un langage élaboré vers 2 ans avec un vocabulaire riche.
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De manière paradoxale certains peuvent être en difficulté à l’école.
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Ils peuvent se retrouver en échec à l’école car ils n’ont, pour certains, pas acquis de méthode de travail ni le sens de l’effort.
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Une étude a été réalisée par Dominique Sappey-Marignier, Docteur Olivier Revol et Fanny Nusbaum chez les enfants HP de 8 à 12 ans au CERMEP (centre d’imagerie du vivant ) à Lyon en 2018 . Elle a mis en évidence les spécificités cérébrales des enfants HP en fonction de leur profil cognitif.
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Suite à cette étude, on connait mieux leur façon de traiter l’information. Ils la traitent vite, en arborescence, donc cela donne de la richesse à leur réponse. Très souvent dépourvu de méthode, ce mode de traitement de l’information devient un frein au collège puis au lycée.
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L’enfant HP a une pensée plus intuitive que déductive ce qui peut le mettre en difficulté.
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Certains autres éléments peuvent compliquer leur scolarité tels que :
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l’ennui
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le manque de confiance en eux
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leur grande sensibilité
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leur sens critique
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leur lucidité exacerbée
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l’absence de goût pour l’effort
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le manque d’attention car il peut avoir certaines difficultés à se concentrer sur une seule chose à la fois.
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Parfois, le Haut Potentiel peut être associé à des troubles d’apprentissages, il est alors nécessaire de les identifier.
Cette identification peut être compliquée, le Haut Potentiel pouvant masquer les troubles.
Afin d’identifier le HPI, il faut réaliser un bilan psychométrique.
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A quoi ça sert de faire un bilan psychométrique ?
​Plus un enfant HP est identifié tôt, reconnu et accepté tôt par son entourage, plus il sera épanoui et en accord avec lui-même et avec l’image que les autres auront de lui. Cela lui permettra de transformer sa différence en un atout, de recevoir une pédagogie adaptée à sa soif de connaissance et par conséquent, de bien vivre sa vie scolaire, sociale et affective. Il est conseillé de tester les enfants à partir de 6 ans. Parfois nous sommes amenés à le faire plus tôt (vers 4 ou 5 ans ) mais c’est au cas par cas , et en fonction des problématiques exposées par les familles ou par l’école.
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Quels tests font passer les neuropsychologues ou les psychologues spécialisés dans le HP ?
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Le Haut Potentiel ne peut être confirmé que par la pratique d’un bilan psychologique complet.
Ce bilan complet comprend : un test psychométrique, plus communément appelé test de Q.I., ainsi qu’une évaluation clinique.
Le test psychométrique est la première étape. On ne peut pas comprendre l’origine des difficultés de l’enfant, identifier ses besoins et ses ressources si on ignore le niveau et le profil de cet enfant.
Les tests complémentaires qui peuvent être réalisés au cours de la passation du test de Q.I. permettent de compléter le profil de l’enfant.
L’examen psychologique complet a pour objectif de comprendre le mode de fonctionnement psychique, relationnel et cognitif de l’enfant et donc de connaître ses points forts et ses points faibles. Il s’inscrit dans une démarche clinique globale basée sur un questionnement, des observations et des évaluations à un moment donné.
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Le bilan fournit des réponses appropriées, des pistes individuelles qui permettent aux parents de mieux comprendre leur enfant et à l’enfant de mieux se connaître. Il permet également d’évaluer la nécessité d’un suivi.
Il existe plusieurs tests psychométriques étalonnés. Les tests WISC V, K-ABC-II, WISPIV s’effectuent chez un psychologue ou un neuropsychologue formé et sensibilisé au sujet.
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On utilise :
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La WPSSI-IV depuis 2014 pour les enfants de 2 ans 6 mois à 7 ans 7 mois.
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le WISC V depuis 2016 pour les enfants de 6 ans à 16 ans 11 mois.
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La WAIS IV depuis 2011 pour les adolescents et les adultes de 16 à 79 ans 11 mois
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Le K-ABC-II depuis 2008 est utilisé mais beaucoup moins couramment.
Attention : Seuls des tests pratiqués par des psychologues et/ou neuropsychologues en passation
individuelle permettent d’évaluer le QI. Toutes les pratiques telles que les questionnaires sur internet, les tests de magazines ne sont pas reconnus et leurs résultats ne peuvent pas être pris en compte.
Il est fondamental que le test soit effectué par un professionnel formé sur le sujet.
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Vous pouvez nous contacter et nous vous donnerons des coordonnées de professionnels spécialisés.
ADULTES
H P I
ET NOUS LES FILLES ....
Cet onglet comporte 2 articles
1 - LES FILLES HPI, CES INCONNUES !
Les filles à Haut Potentiel Intellectuel sont aussi nombreuses que les garçons, mais moins souvent repérées. Elles sont discrètes et ne sont pas particulièrement visibles. Elles ont des possibilités qu’elles cachent et adaptent pour disparaitre dans la norme.
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Différentes, en décalage, un mode de fonctionnement atypique les caractérise.
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D’ailleurs, quand on cite des HPI célèbres, ce sont souvent des noms masculins qui viennent à l’esprit Einstein, Mozart, et pourtant en proportion, il y a autant de femmes que d’hommes HPI.…
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Et les femmes, qu’est-ce qui les distingue ?
Souvent elles demeurent inconnues mais on peut citer Marie Curie, Camille Claudel, Sharon Stone,
Jodie Foster, Amélie Nothomb….et Alizé Lim.
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On a plus souvent identifié les hommes parce qu’ils savent se faire remarquer par leur comportement qui remet en question bruyamment la société alors on les teste pour leur proposer un accompagnement adapté.
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Les troubles chez les filles sont discrets, internalisés et donc passent inaperçus. Les filles peuvent avoir du mal à gérer les interactions sociales, elles sont parfois victimes de leur empathie et sensibilité.
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Certaines ayant d’excellentes performances sont rejetées alors, pour être intégrées, elles se cachent, ce qui peut impliquer une perte de confiance en elles et mettre à mal leur avenir.
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D’autre part, on a tendance à ne pas socialiser les filles et les garçons de la même manière, les stéréotypes ont la vie dure !
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Les filles ont tendance à douter plus souvent de leurs capacités, elles ont peur de l’échec et ne prennent pas trop de risques. Elles ont tendance à se dévaloriser et à perdre confiance. Elles s’attachent également à répondre exactement aux attentes des adultes.
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Monique de Kermadec, psychologue, clinicienne et psychanalyste dans son ouvrage « La femme surdouée » Ed. Albin Michel déclare que « Les femmes vivent dans une société qui a toujours un peu de mal à les comprendre en tant que femmes, alors avec le paramètre HP, cette opacité est encore plus grande. »
​
Le rôle social lui impose le masque du syndrome de l’imposteur contre lequel elle doit lutter pour se révéler à elle-même et aux autres. Ce n’est tout de même pas facile de vivre dans la tête d’une HPI car l’ennui, la routine, les émotions, le manque de stimulation n’ont pas de sexe.
Quelles sont les caractéristiques de ces filles HPI qui les distinguent des autres ?
- Sensibilité hors norme et maturité avancée.
- Penser tout le temps et différemment et ne jamais se contenter de réponses toutes faites et de solutions flagrantes, quand une problématique se présente, elles la creusent jusqu’à trouver la solution.
- Hyper conscience des questions d’ordre existentiel.
- Submergées par les tempêtes émotionnelles, avec des sentiments d’anormalité, de bizarrerie.
- Sur adaptation pour échapper aux radars.
- Sentiment de très grande solitude, autodestruction parfois pour être dans la norme. Honte d’être différente.
- Souvent brillante grâce à ses facilités intellectuelles (pas toujours car elle peut avoir un trouble associé), mais cela ne va pas être très valorisé pour atteindre des objectifs de victoire, d’indépendance, de réussites scolaire et sociale.
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Elles pratiquent le camouflage jusqu’à se dévaloriser, dégrader leurs performances scolaires (les conséquences d’un effet pygmalion qui a perduré durant leur scolarité), elles tombent parfois dans la dépression et le décrochage…anorexie…borderline…trouble de l’anxiété…mauvaise estime de soi…mal être permanent.. harcèlement parce que différentes..
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Elles sont également réputées plus scolaires, plus discrètes, et plus soucieuses de s’intégrer au groupe au risque de s’effacer et de brider leur personnalité (jusqu’à se créer un faux-self JC Terrassier).
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Les filles sont souvent dépistées tardivement, parfois à l’âge adulte quand elles comprennent que le haut potentiel de leur fils ou fille vient également du leur.
​
« Le diagnostic agit comme une révélation, qui leur donne la permission d’être elles-mêmes et de tomber le masque pris pour se faire adopter. » Monique de Kernadec.
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Prise de conscience, cette étape est importante, elle permet de mieux connaitre son fonctionnement intellectuel et affectif.
Mieux s’accepter, mieux développer ses capacités et aller vers l’épanouissement personnel.
Aidons les à lâcher prise et à s’intégrer dans le groupe, dans la société, telles qu’elles sont sans brider leur personnalité ! Elles sont performantes, il suffit parfois de les accompagner dans les questions profondes et existentielles qu’elles se posent à l’infini afin qu'elles se sentent comprises et acceptées dans leur différence !
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Auteure : Faïza Alami
Cheffe d’établissement à la retraite, ayant mis en place entre 2012 – 2017 un dispositif
d’accompagnement et de prise en charge des HPI au collège Les Battières- Lyon.
LES ADULTES HPI
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LES FILLES HPI, CES INCONNUES !
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Les filles à Haut Potentiel Intellectuel sont aussi nombreuses que les garçons, mais moins souvent repérées. Elles sont discrètes et ne sont pas particulièrement visibles. Elles ont des possibilités qu’elles cachent et adaptent pour disparaitre dans la norme.
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Différentes, en décalage, un mode de fonctionnement atypique les caractérise.
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D’ailleurs, quand on cite des HPI célèbres, ce sont souvent des noms masculins qui viennent à l’esprit Einstein, Mozart, et pourtant en proportion, il y a autant de femmes que d’hommes HPI.…
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Et les femmes, qu’est-ce qui les distingue ?
Souvent elles demeurent inconnues mais on peut citer Marie Curie, Camille Claudel, Sharon Stone,
Jodie Foster, Amélie Nothomb….et Alizé Lim.
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On a plus souvent identifié les hommes parce qu’ils savent se faire remarquer par leur comportement qui remet en question bruyamment la société alors on les teste pour leur proposer un accompagnement adapté.
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Les troubles chez les filles sont discrets, internalisés et donc passent inaperçus. Les filles peuvent avoir du mal à gérer les interactions sociales, elles sont parfois victimes de leur empathie et sensibilité.
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Certaines ayant d’excellentes performances sont rejetées alors, pour être intégrées, elles se cachent, ce qui peut impliquer une perte de confiance en elles et mettre à mal leur avenir.
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D’autre part, on a tendance à ne pas socialiser les filles et les garçons de la même manière, les stéréotypes ont la vie dure !
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Les filles ont tendance à douter plus souvent de leurs capacités, elles ont peur de l’échec et ne prennent pas trop de risques. Elles ont tendance à se dévaloriser et à perdre confiance. Elles s’attachent également à répondre exactement aux attentes des adultes.
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Monique de Kermadec, psychologue, clinicienne et psychanalyste dans son ouvrage « La femme surdouée » Ed. Albin Michel déclare que « Les femmes vivent dans une société qui a toujours un peu de mal à les comprendre en tant que femmes, alors avec le paramètre HP, cette opacité est encore plus grande. »
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Le rôle social lui impose le masque du syndrome de l’imposteur contre lequel elle doit lutter pour se révéler à elle-même et aux autres. Ce n’est tout de même pas facile de vivre dans la tête d’une HPI car l’ennui, la routine, les émotions, le manque de stimulation n’ont pas de sexe.
Quelles sont les caractéristiques de ces filles HPI qui les distinguent des autres ?
- Sensibilité hors norme et maturité avancée.
- Penser tout le temps et différemment et ne jamais se contenter de réponses toutes faites et de solutions flagrantes, quand une problématique se présente, elles la creusent jusqu’à trouver la solution.
- Hyper conscience des questions d’ordre existentiel.
- Submergées par les tempêtes émotionnelles, avec des sentiments d’anormalité, de bizarrerie.
- Sur adaptation pour échapper aux radars.
- Sentiment de très grande solitude, autodestruction parfois pour être dans la norme. Honte d’être différente.
- Souvent brillante grâce à ses facilités intellectuelles (pas toujours car elle peut avoir un trouble associé), mais cela ne va pas être très valorisé pour atteindre des objectifs de victoire, d’indépendance, de réussites scolaire et sociale.
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Elles pratiquent le camouflage jusqu’à se dévaloriser, dégrader leurs performances scolaires (les conséquences d’un effet pygmalion qui a perduré durant leur scolarité), elles tombent parfois dans la dépression et le décrochage…anorexie…borderline…trouble de l’anxiété…mauvaise estime de soi…mal être permanent.. harcèlement parce que différentes..
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Elles sont également réputées plus scolaires, plus discrètes, et plus soucieuses de s’intégrer au groupe au risque de s’effacer et de brider leur personnalité (jusqu’à se créer un faux-self JC Terrassier).
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Les filles sont souvent dépistées tardivement, parfois à l’âge adulte quand elles comprennent que le haut potentiel de leur fils ou fille vient également du leur.
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« Le diagnostic agit comme une révélation, qui leur donne la permission d’être elles-mêmes et de tomber le masque pris pour se faire adopter. » Monique de Kernadec.
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Prise de conscience, cette étape est importante, elle permet de mieux connaitre son fonctionnement intellectuel et affectif.
Mieux s’accepter, mieux développer ses capacités et aller vers l’épanouissement personnel.
Aidons les à lâcher prise et à s’intégrer dans le groupe, dans la société, telles qu’elles sont sans brider leur personnalité ! Elles sont performantes, il suffit parfois de les accompagner dans les questions profondes et existentielles qu’elles se posent à l’infini afin qu'elles se sentent comprises et acceptées dans leur différence !
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Auteure : Faïza Alami
Cheffe d’établissement à la retraite, ayant mis en place entre 2012 – 2017 un dispositif
d’accompagnement et de prise en charge des HPI au collège Les Battières- Lyon.
Les filles à Haut Potentiel, un groupe à risque ?
Parce que les filles à Haut Potentiel Intellectuel sont moins repérées que les garçons, elles ne bénéficient ni du soutien, ni de la stimulation appropriés. Cette identification réduite des filles HP est en partie due au fait que, de manière générale, les filles manifestent leur ennui et leur mécontentement de façon moins explicite en classe que les garçons. Elles ont tendance à s’isoler et à se conformer plutôt qu’à se comporter d’une façon qui attirerait l’attention de leur entourage.
L’objectif n’est pas de rendre systématique l’identification des filles pour atteindre les mêmes quotas que les garçons, ce qui serait discriminatoire en soi et dénué de sens. Toutefois, actuellement, seul un tiers d’entre elles sont formellement identifiées. Ce qui importe est que leur entourage connaisse les critères d’identification propres aux filles afin qu’elles puissent être reconnues, stimulées et accompagnées en fonction de leur potentiel et de leurs besoins. Dotées d’une grande capacité d’adaptation, l’identification précoce de leur haut potentiel permet aux filles douées d’éviter de se limiter pour être en conformité aux attentes de leur entourage.
Des critères d’identification stéréotypés
Les critères d’identification appliqués par l’environnement scolaire et familial sont en effet, aujourd’hui encore, majoritairement basés sur des observations faites sur les garçons, soit des comportements typiques adoptés par ces derniers. Contrairement à la plupart des garçons HP, les filles HP n’attirent pas l’attention des enseignants car elles ne dérangent pas les cours. Les filles uniques, les filles aînées sans frère ou avec une grande différence d’âge entre elles et leur frère plus jeune ont davantage de chance d’être repérées.
Les filles HP à l’école
Les filles HP auront tendance à se sur-adapter, souvent au point d’inhiber leur potentiel. En classe, elles s’occupent, dessinent et lisent souvent pendant de longs moments, ne dérangent pas les cours et ne donnent pas l’impression de s’ennuyer ou d’être sous-stimulées. Ce sont de véritables « caméléons ». Comme elles semblent bien intégrées dans la classe, qu’elles sont appliquées et que leurs résultats scolaires sont bons, voire excellents, leurs parents et leurs enseignants auront ainsi l’impression qu’elles « vont bien ».
À l’adolescence, les filles HP sont encore plus difficilement détectées, car elles ont tendance à nier leur potentiel afin de maintenir leurs interactions sociales et d’être acceptées par leurs pairs.
Les risques des filles HP
Très jeunes déjà, elles intègrent en effet les facteurs externes comme les valeurs et stéréotypes de genre, transmis souvent inconsciemment par leurs parents et leurs enseignants, ainsi que l’influence des pairs. Des facteurs internes comme le perfectionnisme, l’intensité, le manque de confiance en soi et en leurs capacités, le besoin de contrôle, la peur de l’échec et la crainte du succès, empêchent leur affirmation de soi et la réalisation de leur potentiel exceptionnel.
Sur le long terme, leur volonté d’apprendre et de s’investir, ainsi que leurs ambitions de réussite, diminuent. Leurs résultats scolaires baissent et un bilan de QI ne semble pas se justifier car « elles ne sont pas si douées que ça ».
En l’absence d’un bilan, les filles HP restent minoritaires dans les regroupements de jeunes à haut potentiel et dans les programmes d’excellence et bénéficient moins de ces outils de soutien.
C’est souvent à l’âge adulte et après des années de souffrance que leur haut potentiel est identifié.
Le rôle des adultes :
Il est donc indispensable que les adultes qui entourent les filles HP, parents et professionnels, partagent régulièrement leurs observations respectives, afin de réagir à des changements significatifs d’attitude et de comportement chez des filles jusque-là sans problèmes apparents. Elles ont besoin de nous, adultes, pour pouvoir s’épanouir et développer harmonieusement leurs capacités intellectuelles et affectives et aller au bout de leurs rêves.
Auteure : Doris Perrodin-Carlen,
spécialiste de l’éducation des enfants et adolescents HPI,
diplomée ECHA (European Council for High Ability),
auteure de « Et si elle était surdouée ? » édition SZH/CSPS (2015) et de
« Douée ? Moi ? » Edition ASEHP (2017),
co-auteure de « 100+ idées pour accompagner les enfants à haut potentiel » Edition Tom Pousse (2021).
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ADULTES
H P I
Les Adultes HPI
Bien entendu, la plupart des HPI vont suffisamment bien pour ne pas consulter.
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Pourtant, tous les neuro atypiques (et les HPI en font partie) voient leur vie colorée de manière particulière par cette spécificité, qu’ils soient « juste » HPI, ou HPI et DYS, TDAH, Aspie, etc.
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Souvent, certains adultes se découvrent HPI par l’intermédiaire de leurs enfants, comprenant à l’occasion d’un compte-rendu qu’eux aussi sont concernés.
Ce peut être aussi à l’occasion de rencontres amicales, à la suggestion d’un médecin du travail, ou d’un burn-out.
Et s’ils consultent, s’ils se sentent si concernés, s’ils éprouvent le besoin de rejoindre une association, c’est généralement qu’il y a une série de malentendus dans leur vie :
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Sur le plan professionnel :
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Le sentiment de ne pas être à sa place, de ne pas être compris, de ne pas être intégré, de ne pas toujours comprendre ce qu’on attend d’eux, de ne pas savoir s’intégrer aux équipes, d’aller trop vite et trop lentement, bref d’être à côté, de susciter la défiance ou le rejet alors qu’on a d’abord été tant apprécié.
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L’investissement peut être sans limite quand la stimulation y est, bien au-delà de ce qui est attendu, débordant malgré soi sur les fonctions des camarades, jusqu’à l’épuisement, jusqu’au burn-out.
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Si l’intérêt n’y est pas, l’ennui gagne peu à peu, poussant à changer sans cesse d’emploi, jusqu’à sombrer irrémédiablement dans le burn-out. Et si les valeurs jugées importantes ne sont pas respectées, on se débat tant bien que mal dans des conflits internes qui aboutissent au burn-out.
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Bref, bien souvent, on finit out !
Sur le plan social :
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Difficile de se faire des amis, de trouver de l’intérêt dans les conversations en soirée ou lors des repas, de trouver sa place dans les associations ou les groupes.
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Les malentendus provoqués par cette propension à finir les phrases à la place des interlocuteurs, à leur répondre de manière trop rapide, trop complexe, d’être allé trop vite dans les raisonnements, de les perdre en quelque sorte, suscitant agacement et provoquant le rejet.
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Les centres d’intérêt, les traits d’humour d’un noir d’encre trop peu partagés, semblent donner le choix entre la solitude, ou l’oubli de soi dans une adaptation douloureuse.
Sur le plan amoureux :
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Trouver l’âme sœur s’avère au moins aussi compliqué que de trouver une paillette d’or dans un fleuve d’Amazonie.
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Souvent trop sensible, parfois trop peu, il paraît impossible de trouver la personne avec qui partager sereinement, hors d’une relation explosive, centres d’intérêt, convictions, débats, intensité dans l’échange, et qui ne fuira pas à la première évocation d’un questionnement cosmique sur la vie, la mort, le visible et l’invisible… jusqu’à, de guerre lasse, de compromis en compromis, se résoudre à l’ennui plutôt qu’à la solitude (ou l’inverse !).
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Et quand on croit l’avoir trouvé, quand, enfin, on entend dans le discours de l’autre qu’il répond de manière absolue à tout ce qu’on n’osait plus espérer, cet immense espoir, trop souvent, devient leurre, puis prison, enfer enfin dans les griffes de la perversion.
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Sur le plan familial :
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La confrontation au quotidien qui paraît dévorer les âmes, cette intimité dans laquelle il est si difficile de trouver un temps pour soi, ce besoin à la fois de partage avec une « âme sœur » et de retour sur soi, de solitude, parfois nécessaire plusieurs jours de suite,
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Ce désir d’investissement total dans l’accompagnement des enfants sans vouloir renoncer à rien de la vie professionnelle, sociale, politique, associative, sportive, culturelle, tant d’autres choses, avec seulement 24 heures par jour, génèrent une tension constante, démesurée, épuisante, autant physique que psychique, pourvoyeuse de stress et d’angoisse, quand elle n’aboutit pas au burn-out familial.
Si aujourd’hui vous avez rejoint H3P, c’est que des questions se posent concernant le HPI pour vos enfants.
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Et si vous avez ouvert l’onglet « Adultes », c’est sans doute que ces questions se posent pour vous également !
Il est probable que, non détecté enfant, vous ayez trouvé jusqu’ici, grâce en partie à vos capacités cognitives, des ressources pour surmonter certaines difficultés, pour « faire avec » ce malaise constant, ce sentiment d’être à côté, en décalage, pas vraiment dans votre vie, de ne pas avoir la vie à la hauteur de vos capacités, ni la reconnaissance sociale ou professionnelle qu’il vous semblerait mériter.
La bonne nouvelle, c’est que vous êtes au bon endroit ! Vous trouverez à H3P :
De l’information !
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Auprès de professionnels formés et expérimentés pour l’accompagnement d’adultes HPI ; de l’information également lors de conférences organisées par H3P ou des associations partenaires, consacrées spécifiquement aux adultes ;
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De l’information aussi lors de colloques, rencontres, manifestations diverses dont vous aurez la connaissance dans nos actualités, des liens vers des interventions enregistrées, une véritable banque sonore et visuelle pour en savoir toujours plus ;
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De l’information enfin dans les livres que vous trouverez dans notre bibliographie thématique consacrée aux adultes, que vous trouverez au bout de ce lien.
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De l’information générale enfin, sur le HPI et les spécificités neurodéveloppementales, que vous trouverez dans les différents onglets du site, et qui présenteront systématiquement ce qui concerne les enfants, mais aussi les adultes (repris, ou dont la présentation peut être inspirée par le DSM5 - manuel Diagnostique Statistique des troubles Mentaux version 5).
Sur le plan familial :
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Purement conviviaux, en soirée ou à la journée, entre adultes ou en famille, juste pour le plaisir d’échanger, de jouer, un moment durant lequel on pourra partager le sentiment d’être enfin « en phase »
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Des ateliers thématiques, où vous pourrez confronter vos expériences à celles d’autres personnes concernées par vos mêmes spécificités neurocognitives, échanger des bonnes pratiques, aborder les thématiques qui vous préoccupent à ce moment-là : familiale, professionnelle, sociale… toujours dans une ambiance conviviale, et en présence d’un médecin, d’un psychologue (ou les deux chaque fois que possible !) pour vous éclairer d’un point de vue plus professionnel chaque fois que nécessaire.
Des coordonnées de professionnels partenaires de l’association, ou dont la qualité nous a été garantie.
Par choix, par vocation, H3P est en lien avec tous les praticiens dont vous pourriez avoir besoin : médecins, psychiatres, psychologues, neuropsychologues, orthophonistes, psychomotriciens, graphothérapeutes, sophrologues…
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Tous au fait des spécificités du HPI adultes.
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